Matières premières Situation tendue pour les plastiques

Le Comité français des plastiques en agriculture (CPA) exprime ses inquiétudes à propos de la hausse inexplicable du prix des matières premières vierges.Dans un communiqué datant d'avril 2015, le Comité français des plastiques en agriculture (CPA) relate une situation tendue pour les fabricants de la plasticulture, en France comme en Europe. Le CPA « constate avec inquiétude l'augmentation du prix des matières premières » alors même que « le prix du baril de pétrole semble aujourd'hui se stabiliser autour de 50 € ». À cette hausse (jusqu'à 60 % sur les deux derniers mois et des niveaux de prix identiques à ceux d'avril 2014) s'ajoute des problèmes d'approvisionnement : faute de matière première vierge disponible ou confrontés à des reports de livraisons, certains fabricants de plastique agricole « doivent arrêter leur production alors que la demande de produits finis augmente avec le démarrage de la campagne ».

Une situation inexplicable et dangereuse« Comme beaucoup de leurs confrères européens, les fabricants français jugent cette situation tout à fait inexplicable et s'estiment incapables d'anticiper son évolution. S'ils ne répercutent pas cette hausse auprès de leurs clients, beaucoup parmi eux feront face à de graves difficultés. (...) C'est donc toute une filière qui se voit dangereusement fragilisée dans un contexte économique global déjà très incertain. Selon la Fédération de la plasturgie et des composites, la pénurie de matières premières que connaît la plasturgie prend une ampleur sans précédent. Par l'intermédiaire de la Fédération, les industriels ont sollicité par courrier les sites de production concernés pour obtenir des informations précises sur les causes d'arrêt, et sur les prévisions de production et de livraison. Pour le CPA, « seul un dialogue ouvert et transparent permettra à tous les acteurs de la chaîne de valeur de rétablir, entre eux, le consensus nécessaire pour assurer, en temps utiles, des livraisons sans lesquelles les agriculteurs verraient leurs productions pénalisées ».

V.V.